Previous Article Quelle surface de panneau solaire pour être autonome en navigation à la voile ?
Posted in Guide d'achat

Quelle surface de panneau solaire pour être autonome en navigation à la voile ?

Quelle surface de panneau solaire pour être autonome en navigation à la voile ? Posted on septembre 14, 2024

Naviguer, c’est se laisser porter par le vent et son instinct d’aventurier. Mais pour les plaisanciers modernes, garantir une autonomie énergétique est indispensable. Vous êtes-vous déjà demandé combien de panneaux solaires vous auriez besoin pour être indépendant en mer ? Ou quel type de panneau conviendrait le mieux à votre voilier ? Ces questions essentielles méritent d’être explorées pour profiter pleinement de votre aventure en mer.

Comprendre son besoin énergétique

La première étape consiste à évaluer votre consommation d’énergie quotidienne. À bord, les besoins varient : les instruments de navigation, les éclairages, le frigo, et peut-être même un ordinateur pour rester connecté. Pour une compréhension précise, il est conseillé de dresser la liste de tous vos équipements électriques et d’évaluer leur consommation. Vous serez peut-être surpris de l’impact des plus petits appareils au bout de quelques jours d’utilisation.

  • Instruments de navigation : environ 20 – 50 Wh
  • Réfrigérateur : entre 500 – 1000 Wh
  • Éclairage LED : 100 – 300 Wh
  • Ordinateur portable : environ 200 – 500 Wh

Une fois ces informations en main, vous obtiendrez une estimation de votre consommation quotidienne totale, exprimée en wattheures (Wh). Cette base vous aidera à choisir la surface de panneaux solaires nécessaire pour couvrir vos besoins.

Choisir la technologie de panneaux solaires

Le monde des panneaux solaires peut paraître complexe avec des technologies variées : monocristallin, polycristallin, ou amorphes. Chacune ayant ses avantages et ses inconvénients, le choix dépendra de vos priorités.

  • Monocristallin : Plus efficaces, ils fournissent une meilleure performance pour une surface identique. Idéaux pour les voiliers où l’espace est limité.
  • Polycristallin : Moins coûteux, mais légèrement moins efficaces. Un bon compromis si l’espace le permet.
  • Amorphe : Flexibles et performants en faible luminosité, mais nécessitent plus de surface. Parfaits pour les zones nuageuses.

À titre d’anecdote, lors d’une traversée de quelques semaines, j’ai opté pour des panneaux monocristallins en raison de leur rendement optimal. Ce choix m’a permis de maintenir mon réfrigérateur en marche tout en alimentant mes appareils de navigation, sans jamais me soucier de l’énergie.

Calculer la surface nécessaire

La question cruciale : « Combien de panneaux pour être autonome ? » Pour répondre, il faut d’abord considérer la latitude et le taux d’ensoleillement de votre zone de navigation. Un voilier naviguant en Méditerranée bénéficiera de plus d’ensoleillement qu’un autre en mer du Nord, influençant directement la production d’énergie solaire.

La formule simple pour déterminer la superficie totale (en watt-crête, Wc) des panneaux solaires est :

Surface de panneaux (m²) = Consommation quotidienne (Wh) / (Heures d’ensoleillement × Rendement du panneau × Performance du système)

Une règle empirique indique qu’un voilier de taille moyenne nécessitera environ 300 à 600 Wc de panneaux solaires pour assurer l’autonomie énergétique. Bien sûr, il est toujours sage de surdimensionner un peu pour parer aux mauvaises surprises des journées nuageuses.

Installation optimisée et orientée

Disposer ses panneaux correctement peut faire toute la différence. Un bon positionnement s’assure non seulement d’une meilleure efficacité mais aussi de la sécurité du matériel. Privilégiez les zones dégagées de votre voilier, telles que le bimini ou le roof, et veillez à une orientation inclinée pour maximiser l’exposition au soleil.

Un souvenir me revient, celui d’une régate où un ami avait installé ses panneaux légèrement inclinés vers l’avant. En pleine course, sa production énergétique avait presque doublé par rapport à un positionnement à plat.

Prévoir les aléas et rester flexible

Malgré les calculs et préparations, la mer reste imprévisible. S’équiper d’une capacité de stockage, comme des batteries lithium, peut faire la différence lors de séjours prolongés sans un bon ensoleillement. Un chargeur de secours, alimenté par l’alternateur du moteur, constitue aussi une garantie non négligeable.

Les petits gestes pour économiser

N’oublions pas que chaque watt économisé en est un de produit en moins. Opter pour des équipements basse consommation, couper les appareils inutilisés, ou encore isoler efficacement votre réfrigérateur sont autant de gestes qui vous permettront d’optimiser votre installation solaire.

Naviguer en toute autonomie énergétique est non seulement une prouesse technique, mais aussi une expérience enrichissante. En optimisant vos équipements et en choisissant judicieusement vos panneaux, vous serez prêt à larguer les amarres pour des voyages passionnants, tout en respectant notre chère Mer Nature.

Prêt à prendre le large ? Quel que soit votre choix, rappelez-vous qu’une bonne préparation est la clé d’une croisière sereine et épanouissante. Alors, à vos panneaux, prêts, naviguez !